En descendant la Loire
Depuis Saumur jusqu’à Angers
La Rosalie embarque les mousses
et quelques chalandoux
à bord des toues
Sur le courant d’or Ligérien
détacher les bouts, les petits liens
du monde sonore
des petits riens
En douce la Loire dérobe
le passage des heures
Le sablier du temps cassé
épouse les grèves
Au fil de l’eau, au gré du vent
entre rives et rêves
Elle coule
le temps précieux du rien
Des rires des chants des danses
du silence
La lune pleine, reflets sur l’eau
Toues gabares fûtreaux
Ombres chinoises sombres pirogues
Le fleuve large à l’aventure
le rhum, le vin, le verre levé
abreuvent les rêves
Voir les hommes bournéier
chanter les mariniers
Loire sauvage
dans ton sillage
Au bout de l’embouchure
Bouchemaine grande ouverte
happe les proues vers la Maine
fin d’un voyage
Les adieux des ovésiens
c’est comme chez les marins
Adieu … Vat ! On lève la main
on vire de bord, on rentre au port
on dit à demain …